Comment traiter la moniliose du pommier ?
La moniliose est une “maladie de conservation” qui s’attaque notamment aux pommiers. Elle peut ravager toute une récolte en faisant pourrir les fruits avant leur maturité. Qu’est-ce que la moniliose du pommier ? Comment lutter contre cette maladie ?
Plan de l'article
Qu’est-ce que la moniliose du pommier ?
La moniliose est une maladie touchant les pommiers dans nos régions. Sans intervention, elle peut ravager entièrement la production de tout un pommier. Elle se transmet également très facilement d’un arbre à un autre. En effet, elle peut être disséminée par les animaux, les insectes et même par le vent.
A lire également : Le respect des normes sécuritaires est assuré avec le rideau métallique
La moniliose est d’origine cryptogamique, c’est-à-dire qu’elle est causée par des champignons. Ceux-ci peuvent contaminer les bourgeons, les fleurs, mais surtout les fruits. Cette maladie se manifeste essentiellement au printemps par temps humide après avoir sommeillé pendant plusieurs semaines pendant l’hiver.
Comment reconnaître la moniliose ?
En période hivernale, il est moins facile de reconnaître la moniliose. Toutefois, on peut la repérer sur les branches par la présence de chancre. On peut observer dessèchement de certains rameaux, voire des lésions sur les branches de section plus importantes. En général, sur les pommiers atteints par cette maladie, on trouve en plus des fruits pourris et modifier toujours accrochés dans l’arbre.
Pendant la formation du fruit, une petite tache de pourriture apparaît. Son diamètre ça grandit petit à petit en formant des cercles de plus en plus gros et d’aspect duveteux. Même si la pomme pourrie, elle peut rester dans l’arbre et se dessécher.
A lire en complément : La société Came : une marque à l’écoute de sa clientèle
Quel est le mode de propagation de la moniliose ?
La moniliose est une maladie redoutable car elle est très contagieuse. Dès lors qu’un pommier est atteint, il faut réagir rapidement pour éviter la contamination d’autres arbres fruitiers.
En effet, le champignon profite des fruits momifiés pour proliférer en sous-marin sous l’écorce pendant la période hivernale. À tout moment, les spores de ce champignon peuvent-être disséminées par le vent, mais également par toutes sortes d’insectes au printemps et en été. Un temps humide et chaud favorise la libération de spores et sa prolifération, tout comme le mildiou pour la tomate.
Cette maladie n’est pas propre aux pommiers. De nombreux autres fruitiers peuvent en souffrir.
Quels traitements contre la maladie de la pomme pourrie ?
La moniliose est une maladie difficile à traiter. Toutefois, en étant précautionneux et patient, il est possible d’en venir à bout. Pour cela, il suffit d’appliquer un certains nombre de mesures préventives et de traitements, à savoir :
- lors de la taille d’hiver, éliminez toutes les branches présentant des signes de maladie. Si elles ne sont pas trop nombreuses, taillez également les branches sur lesquelles sont encore accrochées des pommes malades. Notez qu’il est primordial de désinfecter votre sécateur très régulièrement. Par ailleurs, c’ est indispensable avant de passer d’un arbre à un autre ;
- débarrassez la zone de toutes les pommes momifiées. Il faut donc récupérer celles aussi bien celles qui sont au sol que celles qui sont encore dans l’arbre. Il ne faut surtout pas les mettre dans le composteur, mais les jeter à la poubelle. Le brûlage est interdit ;
- pulvérisez de la bouillie bordelaise ou tout autre fongicide à base de cuivre. Idéalement, il faut procédé de pulvérisation au moment du débourrement, c’est-à-dire quand les bourgeons sont en train d’éclore. Renouvelez l’opération dans les premiers jours de la fructification. Attention au surdosage car le cuivre s’accumule dans le sol et peut être nocif pour la biodiversité souterraine. Pour éviter ce problème, vous pouvez le remplacer par du jus de consoude ;
- éliminez les pommes collées les unes aux autres. Même si c’est un geste difficile à réaliser pour beaucoup de jardiniers, il est essentiel que l’air circule entre chaque fruit. Dans le cas contraire, il y a un risque d’humidité, ce qui favorise la moniliose.